Gender Matrix I

H&H - Au commencement
H&F - Au commencement
F&F - Au commencement
H&H - Séparation
H&F - Séparation
F&F - Séparation
H&H - Au commencement
H&H - Séparation
H&F - Au commencement
H&F - Séparation
F&F - Au commencement
F&F - Séparation
Prolongement du travail in situ sur le sable
Interprétation libre de « Le Banquet » de Platon
Extraits du discours d’Aristophane sur les vertus du dieu Eros

« …Mais d’abord il vous faut apprendre ce qu’était la nature de l’être humain et ce qui lui est arrivé. Au temps jadis, notre nature n’était pas la même qu’aujourd’hui, mais elle était d’un genre différent.
Oui, et premièrement, il y avait trois catégories d’êtres humains et non pas deux comme maintenant, à savoir le mâle et la femelle. Mais il en existait encore une troisième qui participait des deux autres, dont le nom subsiste aujourd’hui mais qui, elle, a disparu. En ce temps- là en effet il y avait l’androgyne, un genre distinct qui, pour le nom comme pour la forme, faisait la synthèse des deux autres, le mâle et la femelle… »

Le texte du Banquet continue ensuite donnant un autre éclairage à la fois tendre et burlesque de la création de l’homme et de la femme.
Sa dynamique, les images générées sont à l’origine du projet sur lequel je travaille actuellement.
Il propose une genèse du genre si différente de la mythologie d’Adam et Eve – thématique abordée dans le travail sur le sable – .
Elle pose la question du genre et de l’amour avec une approche particulière intégrant des corps coupés, recomposés, séparés à jamais n’ayant qu’une aspiration : se retrouver.
La vision d’Aristophane, dans sa naïveté apparente, entraîne des mouvements, des rythmes, des évocations et un rapport au corps sexué spécifiques évacuant l’aspect judéo-chrétien dans son paganisme hellénique.

Ici une série de peintures sur papier, de dessins sur papier de soie et des textes portés par la lecture du Banquet.
Une scénographie se profile mêlant vidéos, peintures et dessins dans un espace symbolique.

Pour chacune des oeuvres présentées plus haut :
techniques mixtes ( brou de noix, tempéra et huile sur papier marouflé sur bois )
taille 95 x 95 cm

Home femme femme femme
homme homme fomme hemme
femme homme fommhefomem
fhoemmmofhemmmmeohfe
fheommfeohhhfffeeeooommehom
mefemmeffffeeeemmmeeeehhhhoooo
hommehomefemmeeeffffhhheeee
un univers de formes qui se définissent,
qui s’unissent, qui se cherchent, qui se perdent,
qui se sentent, qui se pénètrent, qui se séparent,
qui se trouvent, qui se fondent, qui se reforment,
qui se dissolvent,qui se reconnaissent,
qui se pleurent,qui s’agrippent,
qui s’embrassent, qui s’aiment,
qui se perdent, qui vibrent, qui respirent,
qui expirent, qui se métamorphosent,
qui s’évanouissent, qui renaissent :
seuls,
uniques,
semblables,
inséparables

Reyna 20 04 2018

Au commencement

Dans l’absolu de ce qui est complet
le désir n’est pas encore là, le désir n’est plus là.
Les corps et les regards n’ont plus besoin de se reconnaître.
Les sens sont comblés, le centrage est total,
les mains se touchent, communication transparente, subtile, inaudible,
comme un fil qui rentre dans la circulation total des corps
et brise un silence dans le silence.
La paix existe.

Reyna 27 04 2018

Séparation

Coupure, violence, perte, où es-tu ?
Où est l’autre Toi ? Le sang coule, la vie coule.
La réparation est immédiate, comment est-ce possible ?
Mais tout est différent. Le sexe devient important
Comme le seul et unique moyen
De retrouver l’unité par la pénétration.
Impossible, impossible…terrible.
Oubliée la paix, oublié l’univers, oublié son univers.
Les bras ne suffisent plus, le regard ne suffit pas.

Reyna 18 06 2018